Rencontre avec Anne Bianchi, aux portes de la Kundalini

ANNE BIANCHI, créatrice du studio de Kundalini SATNAM MONTMARTRE, allie sexothérapie et spiritualité pour décloisonner les espaces de guérison. Yoga-magazine.fr vous propose de découvrir un passage de son portrait paru dans Yoga magazine #25 (en kiosque le 22 mai) et un extrait exclusif de sa masterclass avec la respiration du feu, le Sat Krya et le Chat-Vache, ou « posture de la jeunesse éternelle ».

ARTICLE DE Yoga magazine 

Ce qui nous lie

Il n’y a pas de hasard. Parmi les nombreuses formations en Yoga Kundalini qu’Anne Bianchi a suivies à l’étranger, l’une des plus marquantes a été celle de Yoga Borgo, en Ombrie. Un sublime ancien monastère tenu par un couple d’Américains, élèves de la première heure de Yogi Bhajan. Et aujourd’hui, le studio d’Anne se situe à l’étage d’une fascinante bâtisse construite en 1835 par le comte de L’Escalopier. Sa famille – les Della Scala – était originaire de Vérone… comme les ancêtres d’Anne. Avec ses grands yeux noisette et ses cheveux ondulés, la professeure de 46 ans n’a pas renié ses racines – à la fin de ses cours, il n’est pas rare qu’elle invite les élèves à partager une infusion dans la cuisine adjacente. La convivialité à l’italienne…

Ce jour-là, nous nous retrouvons à deux pas du studio Satnam Montmartre, dans une pizzeria. « Ce quartier a une énergie très particulière : entre le Sacré-Cœur et le Moulin Rouge, le mysticisme et la dépravation, les mauvais garçons, les artistes et les abbesses qui ont protégé Montmartre pendant la Commune, explique-t-elle tandis que les haut-parleurs derrière nous diffusent une vieille chanson d’Adriano Celentano.Montmartre incarne ces polarités à l’œuvre dans l’Univers et en nous. » Comme une manifestation du tantra, qui signifie “tissu” : ce tissu qui relie le monde matériel et invisible, le physique et le divin, au-delà de la dualité.

Alchimie

En 2012, Anne fait un constat. En thérapie depuis ses 15 ans, âge auquel elle a traversé un traumatisme, elle a tout “visité” : le père, la mère, l’Œdipe… « J’avais accepté mon trauma, je vivais avec, et pour autant… je ne me transformais pas. Quelque chose dans mon corps attendait. » Comment faire pour enclencher ce fameux processus d’alchimie, qui permet de transformer le plomb (et les traumas) en or ? Un processus dont chacun est capable, Anne en est convaincue.

Partie en Inde à 17 ans, elle s’est essayée au traditionnel Hatha, puis à l’athlétique Ashtanga dans sa vingtaine, au rigoureux Iyengar pendant cinq ans… La kundalini ? Jamais entendu parler. Jusqu’à ce qu’une amie l’invite à une “full moon party”. Fêtarde invétérée, Anne accepte… et se retrouve sans rien comprendre au beau milieu d’un cours de Yoga Kundalini. « Je m’en souviens très bien : c’était un soir de pleine lune, à Marseille, fin août. On a chanté des mantras : Ong Namo Guru Dev Namo, Aad Guray Nameh… et j’ai adoré, j’ai juste adoré, en fait ! résume-t-elle avec un immense sourire. J’étais à l’aube de la quarantaine, en plein divorce, plus du tout en phase avec mon métier. Je pensais que ma vie était un bazar sans nom, je faisais des cauchemars toutes les nuits… et je me suis souvenue de cette phrase de Churchill que je dis souvent à mes élèves :  » Si tu traverses l’enfer, continue d’avancer.  » If you’re going through hell, keep going.

[…] Retrouvez la suite de l’article dans Yoga magazine #25, dès le 22 mai chez votre marchand de journaux et sur shop.oracom.fr.